
Ces obligations, qui s’inscrivent dans le cadre du code de la santé publique, visent à renforcer la sécurité des consommateurs et à encadrer les pratiques des professionnels qui réalisent des actes d’épilation LPI ou laser. Voici les principaux points à retenir.
Une formation structurée en deux volets
L’arrêté introduit deux types de formations distinctes mais complémentaires : la formation socle et la formation de remise à niveau.
La formation socle
Cette formation, obligatoire pour tous les professionnels réalisant des actes d’épilation à la lumière pulsée intense ou au laser, se décompose en deux parties :
- Une partie théorique commune aux deux techniques, portant sur des modules tels que l’anatomie et la physiologie de la peau, les contre-indications, les réglementations en vigueur, et les bonnes pratiques d’accueil et d’information des consommateurs.Une partie pratique spécifique à chaque technique (IPL ou laser), incluant l’apprentissage du fonctionnement des appareils, la gestion des incidents et la déclaration des événements indésirables.
- 4 jours pour le laser,
- 2 jours et demi pour la lumière pulsée intense,
- 5 jours si les deux techniques sont suivies.
La formation de remise à niveau
Tous les cinq ans, les professionnels doivent suivre une journée de formation de remise à niveau. Celle-ci comprend une demi-journée théorique axée sur les nouveautés réglementaires et techniques, ainsi qu’une demi-journée pratique pour se familiariser avec les évolutions des appareils. Une évaluation de 15 minutes (3 questions à choix multiples) clôture cette formation.
Des exigences spécifiques pour certains professionnels de l’épilation
Les esthéticiennes et esthéticiens doivent par ailleurs compléter leur formation socle par une journée de formation « Premiers secours citoyen » (PSC), validée par une attestation. Cette mesure vise à renforcer leur capacité à réagir en cas d’incident lors des séances d’épilation.
Une attestation de formation valable cinq ans
À l’issue de la formation socle ou de la formation de remise à niveau, une attestation est délivrée. Celle-ci précise :
- Le nom et prénom du professionnel formé,
- Les coordonnées de l’organisme de formation,
- La dénomination de la formation,
- Les dates de délivrance et d’expiration (validité de 5 ans),
- Le lieu d’organisation de la formation (en présentiel ou à distance).
Cette attestation de formation en cours de validité doit être affichée de manière à être lisible pour la clientèle.
Une période transitoire de 18 mois
Les professionnels déjà en activité disposent d’un délai de 18 mois, à compter de la publication de l’arrêté, soit jusqu’au 26 juin 2026, pour se mettre en conformité avec ces nouvelles exigences. Passé ce délai, la validation de la formation socle sera obligatoire pour exercer légalement.
Sources : Décret n° 2024-470 du 24 mai 2024, J.O. du 26 ; Arrêté du 19 février 2025, J.O. du 26.