Dès lors qu’il relève du régime des salariés, un président de SAS ou de SASU peut tout à fait exercer parallèlement une autre activité sous le régime de l’auto-entrepreneur (désormais appelé microentrepreneur).
Cependant, il est rappelé que le Président d’une SAS ou d’une SASU est tenu à une obligation de loyauté envers sa société. Aussi, afin de s’éviter tout risque de poursuites pour concurrence déloyale, l’activité exercée sous le statut d’auto-entrepreneur doit être suffisamment distincte de celle exercée par la SAS ou sa SASU.
En outre, dans le cas où l’auto-entrepreneur aurait vocation à travailler pour la SAS ou la SASU, il convient de rester très vigilant :
A défaut de respecter l’une ou l’autre de ces deux conditions, l’URSSAF ne manquerait sans doute pas, à l’occasion d’un contrôle, de considérer que l’auto-entrepreneur est en fait un salarié déguisé de la SAS ou de la SASU, auquel cas les sommes versées par celle-ci seraient soumises à cotisations sociales, tant salariales que patronales.
Et le fisc, de son côté, aurait probablement vite fait de refuser la déductibilité des factures de l’auto-entrepreneur, voire de les considérer comme une distribution de bénéfices déguisée en faveur du Président si celui-ci est également associé de la SAS ou de la SASU, ce qui les rendrait imposables en son nom, après avoir fait l’objet, en outre, d’une majoration de 25 %.